lundi 28 janvier 2013

Les cochons ne volent pas, non ils construisent des avions : La revue hebdomadaire 12/1912

Bonjour,

Oh mais dites moi, ça fait bien longtemps que je n'ai pas moqué un aviateur des débuts de l'aviation, moi ! Qu'à cela ne tienne je répare cet oubli et je relègue mes bonshommes qui font du muscle à plus tard.
En parlant de ça, j'ai un peu honte tout à coup en pensant à un collégien qui aurait à faire un exposé sur la vie à la fin du XIXème et du début du XXème siècle et qui tomberait sur mon blog. Qu'aurait-il à dire ? Quelle vision aurait-il de cette époque ?
"Les gens ils étaient costauds, mais gros aussi et souvent tout nu, et autrement ils construisaient des avions tout pourri et mourraient jeunes, et la pub elle était moche et donnait des fois envie de vomir."
Non mon petit, ce n'est pas que ça, oh que non, la fin du XIXème et le début du XXème siècle c'est aussi des gendarmes impudiques, des illustrateurs qui, pour faire peur, s'inspirent un peu trop de la vache qui rit, de folles inventions militaires, et des journaux pour les jeunes tellement en phase avec la jeunesse.

N'hésitez pas à me dire si ça se voit trop que j'aime bien les articles en lien, ci-dessus, et que je trouve qu'ils n'ont pas eu assez de lecteurs vu comment je me suis cassé la nénette à les écrire même que vous pouvez passer à côté de tous les autres articles vu que pour ces autres-là je ne me la suis pas trop cassée... la nénette pré-citée, veux-je dire.

Allons bon, voilà que ça m'arrive encore... Le trou de mémoire. De quoi parlions nous déjà... Donnez moi quelques secondes d'aparté...
[Dans sa barbe et en aparté] Voilàqu'ilsm'onttroubécesconslàoùj'ensuismoialorsvoyonsvoirsijerelisdepuisledébutgnagnagnagnagnaviation
[Fin de l’aparté et début de l'exposé rasoir] C'eeeest ça !!
Nous allons vous parler aujourd'hui de L'hydroaéroplane Voisin et notamment d'un projet appelé "Icare", ce qui n'est déjà pas un très bon signe à mon avis. Au moins avec un nom comme "projet Enclume" on se dit que ça ne va pas décoller et qu'il y aura donc moins de chance de chute et donc de mort, alors que "Icare"...
Les frères Voisins n'en sont d'ailleurs pas à leur premier nom d'avion qui "tombe" un peu mal, avec leur série d'avions et d'hydravions "Canard"... Quand on pense que la plupart de ces constructeurs d'avions de l'époque doivent savoir que les applications de leurs machines seront principalement militaires et donc seront amenées à survoler des lignes ennemis remplies de gars prêts à faire des cartons, appeler un avion "Canard" je trouve ça culotté un peu quand même.

On peut voir quelques bouts de leurs œuvres dans Gallica. Et l'on pourrait trouver celles-ci esthétiquement intéressantes si seulement c'était de l'art contemporain et non des machines pour mourir dedans en tombant de très haut, ou de pas très haut mais violemment, ou d'encore moins haut, mais en s’empalant sur un des bouts de ferraille rouillée qui les composent.

À noter que les frangins Voisin sont également connus pour leurs engins de mort automobilesques.

Mais la bêêête qui m'intéresse aujourd'hui est toute autre, il s'agit donc d' "Icare", l'hydroaéroplane des frères Voisin, dont la Revue hebdomadaire nous donne à voir cette image en 1912 :

La chimère : à la fois mobylette, table à repasser, gros bateau moche, bobine de fil pour chat psychopathe et mixeur géant 
 Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
AAAAAAAAAAAAAAH, MAIS C'EST QUOI CE... CE... CE... CE CHOSE, LÀ !!!!

C'est gros, ça a l'air lent et on nous fait croire que ça va voler... 
Et en fait ça vole, car figurez vous qu'on trouve des images du bouboute ci dessus, en l'air !!! Il suffit juste de trouver la bonne recherche dans un moteur de recherche au nom ressemblant fort au bruit que fait mon lavabo quand il se vide.

Bon si l'on reprend cette photo, z'avez pas comme l'impression qu'y a un trucage  avec la perspective ? En tout cas moi j'ai nettement l'impression que les gens ne sont pas assis dans le bidule, mais bien debout à côté.
Et puis c'est quoi ce volant, s'il y a bien UN truc que j'ai appris en regardant les engins de morts des aviateurs du début de l'aviation, c'est qu'ils n'utilisent JAMAIS de volants. Ce serait beaucoup trop simple à piloter. Non, ce qu'il faut, c'est un système bien compliqué à base de manches à balais en ferraille bien pointus, comme ça on peut bien s'embrocher dessus quand on s'écrase.

Il y a aussi un autre truc que j'aimerai savoir, c'est si les frères Voisin ont vérifié la fluctuactnecmergiturité de leur machin avant de tenter de l'envoyer dans les airs ? Parce que moi par exemple je ne suis pas ingénieur aéronautique, mais si on m'avais demandé, j'aurais plutôt commencé par ça.

Bon je ne suis pas chien, je vous ai fait la recherche à votre place  :
- Un "Icare" (sinon rien) qui vole sur un site consacré aux automobiles Voisin.
- Et deux autres "Icare" (serait-ce le même ?) qui volent également sur un site russe consacré aux "flying machines". Ce dernier site nous donne également une petite explication quant à la conception de ce "machin volant" ainsi que quelques autres images de la bestiole dont une vue de derrière pas piquée des vers.

Je crois que ce sera tout pour aujourd'hui alors je n'ai plus qu'à vous remercier et à vous demander de partir maintenant.

1 commentaire:

  1. Cher Monsieur Memphis,
     
    Cornegidouille de sac à papier ! Une fois de plus, en ces temps ou la canaille bolchevique règne sur ce goulag inverti à ciel ouvert qu’est devenu notre grand pays, vous osez vous gaussez grassement du génie incontestable du Peuple Français !
    Les frères Voisins on simplement voulu créer l'objet de tourisme ultime pour le peuple. Non pas par dogmatisme congépeillesque rouge, mais simplement, le cœur sur la main, parce qu'il sont comme ça les frères Voisins, quant ils inventent, ils veulent que tous le monde en profite, même les plus humbles (un peu commme Schneider et Krupp quelques annés plus tard).
    C'est ainsi qu'ils ont conçu ce magnifique aéroplane-bateau-baignoire (un bidet est habilement placé sous le siège pilote)-sous-marin-cercueil. Et vous croyez qu'en 36 les ouvriers encartés auraient eu le minimum de correction de le remercier...?
    Triste humanité.

    Colonel de La Patelle 

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Allez-y faites pas vos timides, je ne vais pas vous manger, je vais juste vous modérer un peu !